Traverser le jardin et enjamber une palissade. Descendre dans les herbes hautes jusqu'au bout du pré. Entrer dans le bois. C'est ici que commence « l'Aval ».
Quelques petits kilomètres dans le travers de la forêt percée de clairières, un chemin inexistant. Alternance de pentes douces et raides. Il y a là un hameau délaissé : cinq maisons éboulées que le lierre dévore consciencieusement. Descendre jusqu'à surprendre la rivière. Un barrage. Encore quelques lacets avant de cesser de marcher. Des pas comme s’il s’agissait d’égrener le temps avec ses pieds. Alors je les ai comptés. Par petit peu. Des pas comme unité de mesure sur une carte. L’eau qui va en aval pour ne plus revenir et le mouvement lent du vent dans les arbres, un apprentissage continu des lieux. Une exploration. Pas à pas.

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